Page 3 - Rapport d'activité INJS 2020
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Jean de Saint-Sernin










                                                                      Frédéric Peyson, peintre sourd
                                                                           Autoportrait, 1849






                     Frédéric  Peyson  (ou  Pierre-Frédéric  Peyson),  né  le  29  mars  1807  à  Montpellier  et  mort  le
                                                                            è
                     13 janvier 1877 à Montpellier, est un peintre français sourd du XIX  siècle. Les montpelliérains gardent
                     en mémoire Frédéric Peyson puisque qu’une rue porte maintenant son nom.

                     À l’âge de deux ans et demi, Frédéric coince sa tête entre les barreaux de fer d’une fenêtre grillagée. Il est ensuite atteint
                     d'une fièvre cérébrale. Il survit, mais son ouïe décline progressivement et iI devient finalement sourd, tout en présentant un
                     comportement d’enfant surdoué et très agité.

                     Frédéric entre à l’Institution des sourds-muets de Paris le 23 mai 1817 à l’âge de 10 ans. La séparation avec sa famille, si
                     éloignée, est déchirante. Il reste néanmoins  pendant dix ans à l'Institut, puis il étudie au pensionnat privé d'Auguste Bébian.

                     En 1826, âgé de 19 ans, Frédéric entre à l'École nationale supérieure des beaux-arts. Ses maîtres en peinture sont : Antoine-

                     Jean Gros, Léon Cogniet et Ingres et Louis Hersent qui écrit au père de Frédéric Peyson : « Si Frédéric était mon fils, je ne lui
                     donnerais que le strict nécessaire pour vivre : il trouverait, dans une vie plus dure, ce stimulant qui fait des élèves bien doués
                     des artistes hors pair et votre fils est l'un de ceux-là ».

                     Dès 25 ans, Frédéric participe au concours pour le  Prix de Rome, dans la catégorie « peinture historique » et termine au
                     troisième rang avec le sujet : Homère parcourant, en chantant, les villes de la Grèce. Il a aussi participé au Salon de peinture
                     et de sculpture.

                     Frédéric perd sa mère en 1847 puis son père l'année suivante.

                     Ceux-ci  lui  laissent  un  héritage  qui  lui  permet  de  vivre  confortablement.  Raison  pour  laquelle,  Frédéric  Peyson  reste  un
                     peintre amateur, sans quête d'enrichissement. Il participe à la création d’institutions, comme l'Institut national de jeunes
                     sourds  de  Paris,  où  il  a  fait ses  études,  pour  que  les  jeunes  dans  le  besoin,  puissent  apprendre  le  langage  des  signes.  Il
                     s’engage également dans la reconnaissance, la défense et la protection de ces personnes handicapées.




                                                                    Pour en savoir plus sur les sourds qui ont fait l’histoire, rendez-vous
                                                                                     sur https://injs-bordeaux.org/linjs/historique/
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