Conférence nationale du handicap – mardi 11 février 2020

Au cours de la conférence nationale du handicap qui s’est tenue à Paris le mardi 11 février 2020, le président de la République, Emmanuel Macron, a annoncé de nouvelles mesures, qui s’articulent, pour un budget total de 600 millions d’euros d’investissements supplémentaires, autour de trois idées :

 

        1° Accompagner tous ceux qui en ont besoin

        « Je souhaite qu’on fasse en sorte que d’ici à 2021, aucune personne en situation de handicap, enfant comme adulte, ne soit laissée seule dans la recherche de sa solution », a expliqué le président de la République. La fin de l’errance administrative passera donc par un numéro d’appel unique, le 360, dès 2021 et la création de 400 équipes de proximité, destinées à accompagner localement les familles. Ces équipes seront chargées de trouver des solutions « d’abord temporaires et jusqu’à la solution définitive en mobilisant les acteurs du territoire, notamment médico-sociaux« .

        L’État s’engage sur la création de 2 500 places supplémentaires d’ici 2022 en établissements ou services pour accompagner les transitions et garantir le retour vers le milieu spécialisé si nécessaire. Le président s’est voulu rassurant : « Il n’est pas question de supprimer l’amendement Creton. » En revanche il s’engage à simplifier les dispositifs de création de places et ne veut plus assister d’ici 2021 à « aucun départ contraint de nos concitoyens vers l’étranger« . La création du numéro d’appel unique et 2 500 nouvelles places représentent un engagement de l’État de 150 millions d’euros.

        Par ailleurs, le président s’engage à ce qu’à compter du 1er janvier 2021, plus aucune demande formulée auprès des maisons départementales des personnes handicapées (MDPH) ne soit traitée en plus de trois mois, précisant que « l’État sera au rendez- vous de cette solidarité républicaine« . Un accord de méthode devrait être signé entre l’État et les départements renforçant l’accompagnement par la Caisse nationale de solidarité pour l’autonomie (CNSA) à hauteur 25 millions par an en 2021 et 2022.

        Une réflexion est engagée pour inclure dans le projet de loi de financement de la sécurité sociale (PLFSS) pour 2022 un parcours de rééducation permettant de mobiliser des paramédicaux non conventionnés avec l’assurance maladie dans le cadre de parcours de soins de rééducation « sans reste à charge pour les familles« , reprenant ainsi mais en l’élargissant la méthode employée dans le cadre du forfait précoce autisme et troubles du neurodéveloppement (TND).

 

        2° Ne laisser aucun enfant sans solution de scolarisation

        Côté dépistage, Emmanuel Macron  annonce dès 2021 l’extension du forfait précoce jusqu’aux douze ans de l’enfant, ce qui permettra d’y inclure le dépistage et la prise en soins des troubles Dys. Pour renforcer le service de l’école inclusive, tous les nouveaux enseignants seront formés par l’introduction d’un module handicap en formation initiale. Le président souhaite un renforcement du travail en collaboration avec le secteur médico-social. Le cahier des charges des unités d’enseignement polyhandicap sera mis en œuvre rapidement ainsi que la création de 45 unités d’enseignement autisme supplémentaires à celles annoncées par la stratégie, portant leur nombre à 270 sur l’ensemble du quinquennat.

 

       3° Permettre à chacun et chacune une vie digne

        Le président de la République annonce l’intégration de l’aide à la parentalité dans la prestation de compensation du handicap (PCH), une mesure financée à hauteur de 184 millions d’euros d’ici 2022. Il précise également que l’aide à l’alimentation de la PCH pourra désormais financer la préparation du repas et la vaisselle.

        Enfin, le Gouvernement annonce la mobilisation du plan d’investissement d’avenir à hauteur de 30 millions d’euros pour « communiquer, apprendre, se déplacer et vivre chez soi« . Le président de la République a invité les associations du secteur à revenir à la table de négociations sur le revenu universel d’activité (RUA) leur assurant qu’il n’était pas question d’y dissoudre l’allocation aux adultes handicapés (AAH) mais qu’il était essentiel de trouver la meilleure solution pour les personnes qui pourraient être concernées par les deux prestations.

 

Retrouvez l’intégralité de la conférence, sous-titrée, traduite en LSF et LPC, en cliquant sur l’image ci-dessous :

 

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