Ancienne école de Bordeaux
Ces bâtiments, au centre de Bordeaux, ont été construits, par l’architecte Thiac, pour les élèves sourdes au XIXe siècle, plus précisément entre 1862 et 1870. À cette époque il y avait environ 200 élèves.
(image https://www.geoportail.gouv.fr/)
On y entre au 87 rue abbé-de-l’Épée, par la cour d’honneur où on pouvait voir deux statues : une sur la façade représentant l’abbé de l’Épée debout et une autre au centre de la cour. Cette dernière statue n’est plus à Bordeaux, mais a été déménagée à Gradignan.
Sur les façades, des mains sculptées rappellent les lettres de l’alphabet dactylologique.
C’est unique en France.
Passons la porte d’entrée. Sur la gauche, un grand escalier de marbre permettait de monter au premier étage et aux salles de classe, à droite un couloir qui menait aux ateliers et en face la chapelle. À l’arrière du bâtiment, en rez-de-jardin, se trouvaient les cuisines, réfectoire, bains et buanderies.
Quatre cours intérieures permettaient de circuler dans l’établissement.
Derrière l’ensemble, le grand jardin avec des arbres n’existe plus.
En 1870 et jusqu’aux années 1960, les professeurs étaient presque toutes des religieuses Sœurs de Nevers.
L’institution nationale des sourdes-muettes de Bordeaux reste à Bordeaux jusqu’en 1958, date du déménagement à Gradignan.
De 1958 à 2003, la police occupe les locaux et y installe le commissariat central de Castéja. Les bâtiments sont transformés, les marroniers du jardin presque tous coupés.
En 2003, la police déménage dans le quartier Mériadeck et différents services de l’État occupent les lieux.
Heureusement, en 2010, l’ancienne Institution est inscrite sur la liste des immeubles protégés au titre des Monuments historiques.
En 2014, tous les bâtiments sont vendus à Gironde Habitat pour 12 millions d’euros.
Des appartements, un hôtel 5 étoiles, une brasserie, une résidence « Jeunes », un parking souterrain, une nouvelle rue sont en cours de construction.
Fin prévisionnelle du chantier : 2024.