Grammaire de la LSF. Thèses
Les thèses de doctorat sur la grammaire de la langue des signes sont très nombreuses. Quelques exemples…
Christian Cuxac, Fonctions et structures de l’iconicité des langues des signes : analyse descriptive d’un idiolecte parisien de la langue des signes française
Thèse de doctorat en Linguistique. Soutenue en 1996 à Paris 5
Résumé : Les langues des signes ont été considérées, particulièrement en France, comme des sous-produits linguistiques, essentiellement en raison de leur caractère iconique. Pour mettre un terme à cette discrimination, il m’a fallu cerner au plus près la notion d’iconicité en la reliant à l’arbitraire saussurien. Un premier sens d’arbitraire appelé, dans mon travail, « arbitraire mineur » à voir avec la fonction référentielle du langage ou le signe est considère comme une unité positive étiquetant une réalité extralinguistique. Dans ce monde de la référence, j’ai montré qu’arbitraire et iconique ne s’opposaient pas mais se présentaient comme les deux bornes extrêmes d’un continuum. J’ai pu montrer qu’un autre sens du terme « arbitraire » (appelé « arbitraire majeur »), qui concerne le lien signifiant-signifie et la valeur différentielle des unités linguistiques n’avait pas à se déduire de la complexité de l’objet langue, mais bien de l’existence chez l’être humain de la fonction méta, dont le métalinguistique n’est qu’une partie. Restait à vérifier que, dans le cadre d’une utilisation du langage traversée par la fonction méta, l’iconicité, à ce niveau non pertinente, ne bloquait pas la possibilité d’un fonctionnement différentiel et oppositif des unités de la langue des signes française (LSF). Je pense l’avoir démontré à partir du fonctionnement sémantico-syntaxique de la LSF (organisation du lexique et schéma actanciel). Dans une deuxième partie, plus descriptive et ciblée sur un idiolecte parisien de la LSF, j’ai effectué un inventaire des structures iconiques de premier ordre utilisées par mon informateur principal, en insistant sur l’utilisation de trois paramètres.
https://www.theses.fr/1996PA05H043
Stéphanie Gobet, Description des procédés linguistiques référentiels dans des narrations enfantines en Langue des Signes Française : Maintien et réintroduction des actants
Linguistique. Université Paris 8 Vincennes Saint-Denis, 2007
Résumé : Cette thèse a pour objectif de décrire la langue des signes et notamment comment s’exprime la référence actancielle en langue des signes. Ainsi nous souhaitons valider la théorie de l’iconicité de Christian Cuxac. Ce modèle prend sa source dans l’hypothèse sémiogénétique où l’iconicité est considérée comme principe organisateur. Pour cela, nous avons mené une étude développementale avec des enfants âgés entre 5 ans et 12 ans, ayant tous la LSF comme langue principale. Des narrations produites en LSF par des enfants sourds ont été observées afin de décrire quelles structures linguistiques étaient privilégiées dans le cadre de la référence actancielle et quelles étaient celles qui émergeaient en fonction de la maturité cognitive de l’enfant. Ce travail a donc aussi porté sur le développement de la compétence narrative. Cette étude montre un développement de la capacité narrative des enfants sourds similaires à celui des enfants entendants : les formes complexes sont acquises tardivement. Les différents types de transfert se déploient en fonction de l’âge des narrateurs : les formes sont plus variées et plus fréquentes.
https://hal.science/tel-01558460v1
Pierre Guitteny, Le passif en langue des signes
Linguistique. Université Michel de Montaigne – Bordeaux III, 2006
Résumé : Dans le cadre de la grammaire générative (Chomsky 1981), le passif s’explique par un mouvement entre la structure profonde et la structure de surface : la morphologie passive absorbe le rôle thématique du sujet et l’assignation d’un cas accusatif, ce qui provoque le mouvement de l’argument interne. Dans le cadre de la grammaire cognitive, les propriétés du passif consistent notamment à retourner le point de repère et la trajectoire (Langacker). Nous avons retenu la définition qui le caractérise en tant que démotion du sujet sémantique (du premier argument du verbe), ou, selon la formulation de C. Muller : « reléguer au rang de relation facultative de dernier rang la relation prédicative du premier argument au verbe, avec ou sans modification (temporelle, aspectuelle) dans la sémantique du verbe » (2002 : 227). Précisant les limites de notre objet d’étude, nous avons distingué la langue des signes d’un côté du français signé, et de l’autre des gestes co-verbaux. Le français signé est un pidgin, parfois une interlangue, que certaines études linguistiques confondent avec la langue des signes. Parmi les traits qui les différencient, celle-ci s’appuie sur une logique visuelle que le français signé ne respecte pas. L’iconicité n’est pas elle- même une langue, mais elle est modelée par des processus linguistiques et se trouve à la source de nombre de phénomènes (morphologiques, syntaxiques, pragmatiques) caractérisant la langue des signes. D’autre part, contrairement aux signes de grande iconicité, les gestes co-verbaux n’ont pas l’indépendance qui leur permet d’être clairs et complets, car ils ne sont pas passés au crible d’un traitement linguistique. L’iconicité est au cœur de la grammaire développée par Christian Cuxac, grammaire qui peut être appréhendée en terme d’ekphrasis. Nous avons retenu deux critères pour caractériser le passif en langue des signes : pour les énoncés en transfert personnel comportant un verbe transitif, la démotion du sujet est marquée par la prise de rôle du patient (l’agent étant absent ou mis au second plan) ; pour les énoncés hors transfert personnel, elle est marquée par la non attribution de l’emplacement de l’agent ou son attribution dans un second temps, éventuellement introduite par un terme relateur. C’est ainsi, par exemple, que l’on peut distinguer passif et impératif, ou passif et impersonnel. Nous avons également proposé de distinguer passif et inverse, le passif mettant au second plan l’agent, l’inverse changeant le point de vue sans changer de focale. Le passif peut se combiner avec d’autres structures pour former des constructions complexes. Cette description du passif peut trouver place dans le cadre d’une grammaire de l’iconicité. Elle peut être plus difficilement retenue dans le cadre des analyses génératives : celles-ci manquent encore d’outils adaptés à une langue en trois dimensions, mettant en jeu des phénomènes comme les transferts, la simultanéité ou la spatialisation.
https://hal.science/tel-00423884v1
Geneviève Le Corre, L’organisation structurelle du sens en langue des signes française (LSF) : du statut « figural » du signe standard à l’isotopie « structurelle » du discours signé
Thèse de doctorat en Sciences du langage. Soutenue en 2002 à Brest
Résumé : Dans le monde des sourds, la langue, comme la perception, s’appuie sur le visuel et le corporel. La LSF manifeste ainsi un degré certain d’iconicité qui la rapproche de la sémiotique des formes visuelles. Organisant à sa manière l’univers sémantique, elle contribue à ordonner, socialement et culturellement, le monde accessible aux sourds, selon des normes qui leur sont propres : par la figurativité de son système, elle impose sa logique pragmatique. La recherche sémantique, qui lui est appliquée, prend donc place au cœur de la problématique de l’intersémioticité. L’analyse tente de répondre aux interrogations soulevées par l’iconicité à l’œuvre dans le système de cette langue : comment l’iconique et le linguistique peuvent-ils coexister, et surtout s’articuler ? L’articulation des langues signées, sur les trois dimensions de l’espace, les distingue de celle, linéaire, des langues orales. Dans la mise en relation des paramètres de formation des signes sont actualisés des traits figuratifs, largement génériques, qui autorisent le maintien et la pérennité du lien iconique qui renvoie aux formes visuelles. Ces composantes sont à l’origine de classes sémantiques ignorées des langues orales. Ce code, qui garantit l’iconicité à l’œuvre dans le système, définit, à partir de traits figuratifs, des rapports à caractère structurel entre les éléments linguistiques : des règles d’isotopie structurelle. La figurativité de son système offre à la LSF la possibilité de s’appuyer sur la redondance du visuel pour multiplier les stratégies rhétoriques. Cette figurativité n’enlève rien au pouvoir interprétatif et créatif de la langue, la classification sémantique des formes l’autorisant à fonctionner comme un véritable système linguistique.
https://www.theses.fr/2002BRES1003
Fanny Limousin, Acquisition de la référence personnelle en LSF : analyse longitudinale des pointages, des formes nulles et des noms signés chez une enfant sourde de parents sourds
Thèse de doctorat en Sciences du langage. Soutenue en 2011 à Paris 8
Résumé : La recherche porte sur la question de l’acquisition de la référence personnelle à la première personne et à la deuxième personne en position sujet en langue des signes française. Elle se base sur le développement du pointage, de la forme nulle, et du nom-signé en langue des signes française (LSF) dans une dyade parent-enfant, celle-ci (Charlotte) étant âgée de 8 mois à 3 ans. Je justifie de la pertinence du sujet en explorant et comparant les travaux des nombreux auteurs qui se sont déjà intéressés, de près ou de loin, aux gestes et pointages des langues vocales et des langues des signes, dans des cadres d’analyse différents. L’un des cadres retenus est celui de la théorie de l’iconicité pour son analyse des structures de transferts, ce qu’aucune recherche jusqu’alors n’a développé en acquisition chez un enfant de moins de trois ans. Finalement, j’introduis la question de l’acquisition de la référence personnelle à la première et à la deuxième personne tant sur le plan développemental de l’interaction vocale que sur celui de l’interaction signée. Ce travail se situe au croisement de plusieurs axes : interaction, acquisition et linguistique. Au niveau linguistique, j’étudie plusieurs formes de référence à la première personne et à la deuxième personne en position sujet. En effet, des formes nulles et des noms signés peuvent éventuellement prendre la place du pointage de première et deuxième personnes chez l’enfant acquérant la LSF comme langue première.
https://www.theses.fr/2011PA083340
Emmanuella Martinod, Approche typologique des composants minimaux porteurs de sens dans plusieurs langues des signes (LS) se situant à divers degrés de communautarisation : implications pour une typologie des LS et apports d’un premier examen phylogénétique des LS du Marajó
Thèse de doctorat en Sciences du langage. Soutenue le 06-12-2019 à Paris 8
Résumé : Cette thèse interroge la variation entre langues des signes (LS), initialement perçue comme bien moindre que celle existant entre langues vocales. Les études récentes en typologie des LS suggèrent cependant que les LS non institutionnelles, peu étudiées jusqu’ici, changent la donne. Selon notre cadre théorique, l’Approche Sémiologique, toutes les LS, ancrées dans une iconicisation de l’expérience perceptivo-pratique, partagent des structures hautement iconiques, dites « de transfert ». Notre hypothèse est que cet invariant existe dès le niveau des composants de formation de ces structures, composants porteurs de sens et en partie communs à ceux des unités lexicales. Nous étudions l’un de ces composants iconiques, la configuration. L’analyse d’inventaires de telles configurations, identifiés dans la littérature pour 9 LS d’origines géographiques et de degrés de communautarisation divers, confirme l’existence d’un noyau commun d’unités forme-sens, usant en outre de mêmes procédés d’iconicisation. Ces résultats se retrouvent également dans l’étude princeps de LS en voie de communautarisation pratiquées à Soure (Marajó, Brésil), étude réalisée à partir d’un corpus que nous avons recueilli sur place. Menée dans une perspective phylogénétique, notre analyse de ce corpus de LS met de plus en évidence un lexique partagé et une hiérarchie de fréquence d’occurrence des structures de transfert semblable à celle identifiée pour des LS institutionnelles. Nous concluons sur l’apport de notre approche théorique pour une étude de l’invariant trans-LS.
https://www.theses.fr/2019PA080082
Laetitia Puissant-Schontz, Les constructions prédicatives en Langue des Signes Française (LSF) : description linguistique et développementale, en vue de leur évaluation
Thèse de doctorat en Sciences du langage. Soutenue le 17-06-2020 à Paris 10
https://www.theses.fr/2020PA100029
Résumé : Cette recherche doctorale est motivée par les attentes des professionnels travaillant auprès d’enfants sourds. Le premier objectif est de décrire linguistiquement les formes de la prédication en Langue des Signes Française (LSF) nommées constructions prédicatives (CP), noyaux syntaxiques porteurs du sens des énoncés. La description linguistique de ces CP d’action, d’existence et d’attribution de propriété, est morphosyntaxique, et les traits formels de chaque type sont mis au jour : traits Flottant, Ancré, Dynamique, Orientation et Configuration pour les CP d’action ; éléments manuels (unité lexicale, pointé, classificateur, transfert de taille et de forme) et non-manuels (emplacement dans l’espace de signation, mouvement du buste et du regard, expression faciale) pour les CP d’existence et d’attribution de propriété. Le second objectif est de déterminer les étapes d’acquisition des CP, grâce à l’élaboration d’un outil d’évaluation. La passation du test vise à évaluer les compétences linguistiques et les points faibles de l’enfant en vue de leur potentielle remédiation. Des items ciblant les CP ont été créés pour élaborer une tâche de réception sur la base d’énoncés en LSF filmés et une tâche de production à partir d’images. Une seconde tâche de production a également été proposée pour évaluer les compétences narratives et les constructions prédicatives en situation de récit. Trente-et-un enfants sourds signants ont participé à notre étude. Les informations recueillies nous renseignent sur les étapes d’acquisition des CA et nous permettent d’évaluer le degré de complexité de certains traits formels tels que la Configuration en réception. La maîtrise linguistique est mise en évidence par l’utilisation d’unités linguistiques telles que les classificateurs, les pointés.
https://www.theses.fr/2020PA100029/document
Marie-Anne Sallandre, Les unités du discours en Langue des Signes Française. Tentative de catégorisation dans le cadre d’une grammaire de l’iconicité
Linguistique. Université Paris VIII Vincennes-Saint Denis, 2003
Résumé : La première partie de cette thèse aborde la notion d’iconicité des langues vocales et des langues des signes, avec la distinction couramment admise entre iconicité imagique et diagrammatique. Dans une seconde partie, la méthodologie de recueil de données auprès de locuteurs sourds adultes est détaillée. Le corpus vidéo étudié est composé de trente-neuf discours de genres variés (narratif et explicatif) en Langue des Signes Française (LSF). Nous proposons une grille d’analyse composée de nouvelles catégories linguistiques et énonciatives. Celles-ci révèlent la complexité des structures tant sur le plan de la simultanéité (doubles transferts) que du point de vue de leur enchaînement dans l’énoncé (va-et-vient). L’analyse à la fois qualitative et quantitative des données fait l’objet de la dernière partie. Elle consiste à dégager les grandes proportions des différentes catégories, en fonction des visées sémiotiques, résultat d’une bifurcation initiale (Cuxac, 2000). Une attention particulière est portée sur les structures dites de grande iconicité, témoins privilégiés de la visée illustrative. A l’issu de cette étude, nous sommes en mesure de vérifier certaines hypothèses concernant la grammaire spatiale et iconique de la LSF.
https://hal.science/tel-00185376v1
Camille Schoder, L’expression du déplacement par l’enfant sourd en langue des signes française : vers une perspective translinguistique
Thèse de doctorat en Sciences du langage, 2019
https://www.theses.fr/s113359
Résumé : La représentation de l’espace relève autant d’un ensemble de propriétés universelles que d’une variabilité importante entre les langues. Des travaux en langues vocales ont révélé l’impact des facteurs cognitifs et typologiques sur l’acquisition du langage spatial. En nous appuyant sur une approche tenant compte du rôle fondamental de l’iconicité dans les langues des signes, notre objectif est de décrire l’expression du déplacement en langue des signes française, chez des enfants (entre 5 et 10 ans) et adultes sourds, langue très peu étudiée sous cet angle, afin d’évaluer l’impact de la modalité visuo-gestuelle sur l’acquisition du langage spatial. Les productions, issues de la description d’animations montrant des mouvements volontaires selon plusieurs Trajectoires et Manières, ont révélé, à tous les âges, l’expression fréquente simultanément de la Manière et la Trajectoire au moyen de structures iconiques. Toutefois, ces descriptions tendent à se densifier et se spécifier avec l’âge selon le type d’événements. De plus, les signeurs font usage de constructions en série permettant l’expression séquentielle de différents types de Manière et Trajectoire selon plusieurs perspectives ; le type de combinaison et la fréquence de ces constructions varient selon les âges et le type d’événement. Par ailleurs, contrairement à la Figure, l’introduction et l’expression du Fond dans le procès de déplacement varient également selon l’âge et le type d’événement. L’expression simultanée de la Figure et du Fond au sein d’une même structure est tardive, avec une omission régulière du Fond chez les enfants les plus jeunes. La modalité visuo-gestuelle peut ainsi avoir un impact sur l’expression du mouvement en conférant à l’iconicité un rôle fondamental dans la manière dont les informations sont organisées et exprimées en langue des signes.
https://hal.science/tel-03948758/
Clarine Tranchant, Constructions spatiales et utilisation de l’espace en Langue des signes française
Thèse de doctorat en Sciences du langage. Soutenue en 2011 à Paris 8
Résumé : Cette thèse décrit de manière exhaustive les moyens linguistiques utilisés dans un domaine privilégié de la langue des signes à savoir la spatialité. La méthodologie employée a été d’abord d’interroger les données qui mettent en lumière les constructions spatiales dans tous les types de discours puis de décrire les éléments employés pour une utilisation pertinente de l’espace. Le modèle de Cuxac (2000) nous amène à discerner deux types de possibilités proposées aux locuteurs ; ils peuvent dire sans intention de montrer et dire en montrant. Mon hypothèse a été de découvrir si ces deux stratégies discursives sont présentes lors de relations spatiales et dans l’utilisation de l’espace dans tous les types de discours. Nous avons trouvé que ces stratégies mettent en lumière des moyens iconiques avec des portions d’espace (que nous avons appelé OXYi) et des moyens standardisés. Nous pensons que la langue des signes nous interroge sur les modes cognitifs et linguistiques de saisie du monde. Je n’exclue pas le rôle de l’iconicité présente au sein des langues des signes, au contraire il est le principe organisateur de la langue notamment dans le domaine de l’espace.
https://www.theses.fr/2011PA083428
Voir également quelques livres :
Christian Cuxac, La Langue des Signes Française (LSF) : les voies de l’iconicité, Paris-Gap, Ophrys, Bibliothèque de Faits de Langues n°15 -16, 2000
Agnès Millet : Grammaire descriptive de la langue des signes française. Dynamiques iconiques et linguistique générale, Grenoble, UGA Éditions, 2019
Marion Kobylanski, Agnès Millet, Laurent Verlaine : LSF, grammaire pratique – Comprendre, enseigner, apprendre, UGA Editions, 2023
Pierre Guitteny, Laurent Verlaine : A portée de mains – Initiation à la langue des signes A1-A2, éditions Ellipses, 2022 (2ème éd.)
Pierre Guitteny, Laurent Verlaine : La Langue des Signes Tome 5 : Comprendre la langue des signes, éditions IVT, 2019